à l'occasion de la présentation de Nature morte dans un fossé au festival d'Avignon.
Polar Théâtral
Représentations hors les murs (en bars, chez l'habitant,...)
Texte : Fausto Paravidino / traduction : Pietro Pizzuti
Texte : Fausto Paravidino / traduction : Pietro Pizzuti
Durée : 1h25
A partir de 13 ans
La pièce
Un coin paumé entre Gênes et Milan. La nuit. Boy rentre de boîte. Emboutit la voiture dans un arbre. Descend, fait quelques pas, et découvre, nue dans un fossé, le cadavre de la jeune Elisa Orlando. La fête endiablée commence.
L’enquête, menée par un flic en crise et deux adjoints aux idées un peu arrêtées, met à nu parents perdus, dealers et teenagers, flics, putes et pègre.Nature morte dans un fossé décrit avec un humour ravageur et une précision médicale un monde où l’argent et la misère font couler sang et boue, sperme et sueur, larmes et vomissements. Mais dans lequel peuvent percer parfois quelques tendresses soudaines.
Fausto Paravidino, jeune auteur italien, fait la satire d’une société contemporaine où dérivent les repères éthiques, à la fois amusé et révolté par la comédie des rapports humains qui s'y jouent.Le langage est cru, incisif, un régal de vivacité d’esprit et d’observation implacable. La pièce qui se déploie est un vrai polar théâtral, raconté de l’intérieur, en direct, depuis les points de vue de six différents protagonistes.
Un coin paumé entre Gênes et Milan. La nuit. Boy rentre de boîte. Emboutit la voiture dans un arbre. Descend, fait quelques pas, et découvre, nue dans un fossé, le cadavre de la jeune Elisa Orlando. La fête endiablée commence.
L’enquête, menée par un flic en crise et deux adjoints aux idées un peu arrêtées, met à nu parents perdus, dealers et teenagers, flics, putes et pègre.Nature morte dans un fossé décrit avec un humour ravageur et une précision médicale un monde où l’argent et la misère font couler sang et boue, sperme et sueur, larmes et vomissements. Mais dans lequel peuvent percer parfois quelques tendresses soudaines.
Fausto Paravidino, jeune auteur italien, fait la satire d’une société contemporaine où dérivent les repères éthiques, à la fois amusé et révolté par la comédie des rapports humains qui s'y jouent.Le langage est cru, incisif, un régal de vivacité d’esprit et d’observation implacable. La pièce qui se déploie est un vrai polar théâtral, raconté de l’intérieur, en direct, depuis les points de vue de six différents protagonistes.
L'Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Intention
Intention
Cette pièce est pour nous un
petit bijou d’écriture. Il s’agit de la première pièce de Fausto Paravidino, un
jeune auteur contemporain italien qui a notamment écrit Peanuts et Gênes 01.
Le principe d’écriture est assez original. La pièce
raconte un polar (la fiction qui se déploie est vraiment proche de celle d’un
bon roman ou film policier), mais vu de l’intérieur de la tête de ses
protagonistes.
L’action est entièrement au présent, chaque
personnage intervient en effet à tour de rôle, et nous livre de la manière la
plus directe ce qu’il vit. Les pensées et actions sont donc exprimées au plus
franc, sans filtre, et les dialogues sont rapportés par le personnage quand il
y participe. L’intrigue se densifie et prend de l’ampleur au fur et à mesure
des différentes interventions.
Il faut encore ajouter que Fausto Paravidino est un
auteur avec un certain engagement politique, et que la pièce est parcourue
d’une verve bien trempée.
Enfin,
et ça prend beaucoup d’importance dans l’humeur générale du spectacle, le texte
est traversé d’un bout à l’autre par un humour noir joyeusement cinglant qui le
rend très jouissif à partager.
L’envie de monter cette pièce est due autant à la
fiction qu’à la langue ou au propos. Elle a l’avantage, et nous avons essayé de
la pousser dans ce sens, d’être à la fois une pièce de théâtre contemporaine
puissante avec une forme d’écriture très intelligente, un langage très précis,
et en même temps un vrai polar avec une histoire solide et une intrigue à
rebondissements, ce qui la rend très séduisante pour des spectateurs qui ne
s’intéressent pas particulièrement au théâtre contemporain.
La forme de cette pièce, dont les actions sont
vécues par un seul personnage à la fois, invite à sortir d’un dispositif
scénique classique, et sa capacité à séduire des gens très divers, dont les
amateurs de polar, donne envie de la porter hors des théâtres dans des lieux où
son ambiance peut trouver du répondant. C’est cette double réflexion qui nous a
donné envie de la créer en bars. Après avoir fait ce choix, tout s’est
imbriqué, et nous avons eu l’impression de la jouer « au bon
endroit ». Une autre place qui peut nous sembler pertinente pour cette
pièce, c’est au cours d’une soirée chez l’habitant. D’autres espaces plus
insolites peuvent nous convenir et nous sommes curieux de toute proposition.
L’humour ravageur de la pièce vient beaucoup de ce
principe de parole qui amène les personnages, avec un langage différent pour
chacun, à tout dire de ce qui leur arrive et de ce qu’ils en pensent. En
mettant à nu le discours intérieur des
personnages, Fausto Paravidino nous donne accès à toutes leurs pensées, y
compris les pensées inavouables, les petits calculs minables ou grandioses que
nous faisons tous à chaque instant mais que nous ne rendons jamais visibles à
l’autre. Ce principe est un vrai cadeau
pour l’acteur, car il crée dans plusieurs situations un humour décapant, par la
simple adresse en direct au public de pensées auxquelles il n’a pas l’habitude
d’avoir accès. Ce mouvement de parole est en même temps un petit engagement
intellectuel assez excitant, car il laisse transparaître toute la bêtise et la
vanité des êtres mis en jeu, en même temps qu’il révèle pour eux une grande
tendresse.
Nous jouons l’ensemble des personnages à 2, avec un
dispositif scénique très simple composé d’un tabouret et 2 projecteurs, ainsi
qu’un paravent derrière lequel nous changeons régulièrement de costume. Et nous
prenons énormément de plaisir à faire partager cette pièce dans une ambiance de bar chaque fois
différente.